La parure du mort
- Stéphanie S.
- 26 févr. 2017
- 2 min de lecture

Les amulettes renforcent l’action protectrice des bandelettes, elles étaient positionnées à des emplacements déterminés, lors de l’emmaillotement de la momie, selon un rituel spécifique (rituel de Tememet) complétant le rituel de l’embaumement.
Les principales amulettes sont :
- Le scarabée du cœur plus grand que les amulettes protectrice traditionnelles, apparaît durant la 13e dynastie (vers 1784 av.JC) et il est utilisé jusqu'à l'époque romaine. Il "remplace" le cœur, c'est le signe hiéroglyphe "Kheper", signifiant la renaissance, le devenir, de plus le chapitre 30b du Livre des morts porté, généralement, sur son plat renforce son action. Il nous apprend qu'il est réalisé en pierre nmhf (basalte ?), une pierre noire tirant sur le vert tandis que le texte est une exhortation au cœur à ne pas témoigner contre son maître devant le tribunal.

- L’œil Oudjat est l’œil sain d'Horus, donc une image de plénitude et de réussite. Il fait référence au combat qui opposa Seth et Horus. C'est l'image de la santé retrouvée et de la vigueur, mais c'est aussi l'image du sacrifice du fils pour préserver l'oeuvre de son père. Il devient donc le symbole de l'offrande par excellence. Sur le défunt, il garantit l'intégrité du corps et la réussite de son devenir.

- Le pilier Djed représente l'épine dorsale d'Osiris, c'est l'image du dieu assoupi et encore acéphale. Il est évoqué dans le chapitre 155 du Livre des Morts évoquant le réveil du mort assimilé au dieu par la présence du pilier Djed.

- Le nœud Tit est la contre partie féminine du pilier Djed, c'est le nœud d'une ceinture, de couleur rouge, il symbolise le sang d'Isis et la puissance magique d'Hekaou.

- La croix Ânkh représente la "vie" et le souffle vital .

La résille de perle est une sorte de filet tubulaires de faïence se croisant en diagonales. A l'Ancien et Moyen Empire, c'est une mode vestimentaire féminine. Elle est portée pour agrémenter les robes simples de lin blanc. Cette mode disparaît par la suite. Dans le cadre funéraire, cette résille est un filet (iadet) destiné à protéger la momie. Il apparaît dès les 21 et 22e dynasties. Il est fréquent sur les momies de l'époque saïte (26e dynastie). La résille peut être enrichie d'une part de zone tissées de perles composant des sortes d'amulettes ou d'autre part d'amulettes traditionnelles cousues sur la résille.
