La bataille de Qadesh
- Stéphanie S.
- 1 mai 2018
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En 1274 av. J-C., Égyptiens et Hittites s'affrontèrent au pied de la ville syrienne de Qadesh. Le pharaon Ramsès II fit représenter cette sanglante bataille dans cinq de ses temples.
Dès son accession au trône, en 1279 av. J-C., Ramsès II se fixe pour objectif la reconquête des territoires jadis gouvernés par les Égyptiens en Syrie et passés sous la domination des Hittites a la fin du règne d'Aménophis IV / Akhénaton (1351-1334 av. J-C.).
Le royaume Hittite, dont le cœur se trouve en Anatolie (actuellement la Turquie), est à cette époque l'un des plus puissants au Proche-Orient.
En 1274 av. J-C., Ramsès II décide de reprendre Qadesh, cité fortifiée dont la position stratégique assure à celui qui la possède, le contrôle d'une grande partie de la Syrie.
Le pharaon réunit une armée de 20 000 hommes, répartis en quatre divisions qui portent chacune le nom du dieu qui la protège : Amon, Rê, Ptah et Seth.
Le roi sait que les Hittites ne se laisseront pas déposséder sans réagir et qu'ils l'attendront a Qadesh. Or, lorsqu'il arrive en vue de la forteresse, il est rassuré par deux Bédouins, qui l'informent que l'armée Hittite se trouve encore à 200 km de la ville.
Ramsès II traverse l'Oronte, sans méfiance, pour établir son camp de l'autre côté du fleuve, sous les murailles de Qadesh.
Mais cette excellente nouvelle est rapidement démentie par deux espions hittites capturés par les soldats égyptiens.
Ramsès II a à peine le temps de comprendre qu'il est tombé dans le piège tendu par son adversaire Mouwatalli, le roi des Hittites, que déjà les troupes hittites foncent sur lui.
La division d'Amon, commandée par le roi en personne, monte son camp.
La division de Rê traverse l'Oronte tandis que les deux autres division sont encore loin de Qadesh. Les Hittites et leurs alliés taillent en pièce la divisions de Rê avant d'attaquer celle d'Amon. Les soldats de cette unité, épouvantés, cherchent leur salut dans la fuite.
Les Hitittes croyant la bataille gagnée, se mettent à piller le camp égyptien.
Ramsès II ne perd pas courage. Il monte sur son char et entouré de ses troupes d'élite, il se rue dans la bataille.
Galvanisés par sa bravoure, les fuyards reviennent pour lutter à ses côtés. L'âme du combat change de camp. Les Hitittes, surpris, refluent vers l'Oronte.
Le roi Mouwatalli, qui suit les opérations de loin, n'en croit pas ses yeux. Il jette des troupes fraîches dans la bataille, mais sans succès.
Ramsès II vient d'éviter de justesse un désastre.
Ainsi la bataille de Qadesh se termina sans vainqueur, ni vaincu et Ramsès II ne put conquérir Qadesh. Ce qui n’empêcha pas Ramsès II de se proclamer vainqueur de cette bataille d'après plusieurs textes égyptiens.
Seize ans plus tard les deux empires signèrent un traité de paix.
Source : Editions Atlas, "Tous les Mystères de l'Égypte", Hors Série.
L'Empire Hittite :
Les Hittites, d'origine indo-européene, quittèrent sans doute le sud-ouest de la Russie pour s'installer en Anatolie centrale au début du IIé millénaire av. J-C. où ils prospérèrent et se mélangèrent aux peuples autochtones.
La population hittite était essentiellement composé de paysans libres, d'artisans et de commerçants.
Au cours des premiers temps de leur histoire, les Hittites formèrent une confédération de petites cités libres, qui furent ensuite unifiées.
La monarchie hittite opta pour un modèle théocratique emprunté aux puissances du Proche-Orient. Elle étendit sa domination sur l'ensemble de l'Anatolie avant de conquérir un vaste empire qui s'étendait jusqu'à la ville actuelle de Damas, au sud, et jusqu'au Tigre, à l'est.
Sous le règne d'Aménophis IV/ Akhénaton, les Hittites s’emparèrent de colonies égyptiennes en Syrie-Palestine et entrèrent en conflit avec l'Égypte.
Vers 1100 av. J-C., l'Empire hittite, affaibli par une grave famine, succomba aux attaques des Peuples de la Mer, originaires du Sud de la Turquie et des îles de la mer Égée.
PHOTO : La Porte des Lions, à Bogazköy, fut l'une des entrées monumentales de la capitale hittite : Hattousa.