top of page
Rechercher
  • Photo du rédacteurStéphanie S.

Les plus grands pharaons de l'Égypte ancienne

Dernière mise à jour : 19 sept. 2023

Durant plus de 3.000 ans, de nombreux pharaons ont régné sur l'Égypte ancienne. S'il est impossible d'en dresser une liste exacte, on estime aujourd'hui qu'ils ont été entre 190 et 260 à se succéder sur le trône. Certains sont tombés dans l'oubli ; d'autres, hommes et femmes, ont marqué l'Histoire de leur nom. Découvrez les plus importants d'entre eux.


Narmer (ou Ménès), l'unificateur de l'Égypte :


Aux environs de 3 000 av. J-C lui, qui, venu du Sud, conquiert le Nord et réalise la réunion des Deux Terres : la Haute et la Basse Egypte.

Il est incontestablement le souverain qui a donné à l'Egypte ancienne l'impulsion qui va la mener vers la puissance et la prospérité.


En revanche, on connaît infiniment peu de chose sur le roi ni son épouse. On suppose que son fils Athôthis, qui était médecin et grand prêtre, aurait succédé à son père, mais sans aucune certitude.

Quand à la mort du souverain, elle serait survenue au cours d'une partie de chasse.

Il serait décédé à 62 ans, victime d'un hippopotame.


Djéser, le fondateur de l'Ancien Empire :



Djéser, dont le nom d'Horus est Néterikhet, succède à son frère Khasekhem, fondant la IIIe dynastie. Il est apparenté par sa mère au dernier dirigeant de la IIe dynastie.


Avec l'aide de son ministre Imhotep, architecte plus tard vénéré comme dieu guérisseur, il fait ériger un tombeau à Saqqarah, à l'extérieur de la capitale royale, Memphis (auj. au sud-ouest du Caire). Cette structure innovante, bâtie intégralement en pierre, marque une rupture avec les constructions traditionnelles qui utilisent la brique et la pierre. Cependant la plus grande innovation réside dans la forme du monument : à la structure rectangulaire plate se substitue une pyramide à six degrés, sorte d'escalier monumental permettant aux dieux de descendre sur la terre et à l'âme du défunt de monter vers le ciel. D'une hauteur d'environ 60 mètres, cette pyramide représente le premier monument de pierre taillée au monde. Autour d'elle s'égrènent un grand nombre de temples de calcaire blanc, utilisés pour les rites royaux. Le style d'architecture de ces constructions reproduit dans les moindres détails les éléments de bois, de roseaux et de briques utilisés dans les constructions civiles en Égypte, et les formes des édifices montrent clairement qu'il s'agit d'une première tentative de construction en pierre à une telle échelle.


Le complexe funéraire de Djéser est entouré d'un mur aux nombreuses portes qui, selon nombre de chercheurs, reproduit l'enceinte de Memphis. Tirant des leçons des troubles internes de la IIe dynastie, Djéser est le premier pharaon à ne résider qu'à Memphis durant les dix-neuf années que dure probablement son règne. Il contribuera ainsi à faire de la ville le centre politique et culturel de l'Ancien Empire, portant l'Égypte vers sa première période de grand épanouissement culturel.


Snefrou, un bâtisseur exceptionnel :



Snéfrou a régné près de 24 ans (2575-2551 av. J.-C.). Fils d’Houni (2599-2575 av. J.-C.) et de la reine Méresânkh I, il a achevé la pyramide de son père à Meidoum et fit construire plusieurs pyramides dont deux à Dahchour : la pyramide rhomboïdale et la pyramide rouge. Toutes deux sont considérées comme les premières pyramides à pente lisse. La pyramide de Seilah dans le Fayoum lui est également attribuée.


Son règne voit la transformation du dieu Horus en dieu dynastique, alors que Gizeh devient la nécropole royale. Snéfrou est souvent évoqué comme un grand pharaon, humain et aimable.


Sous son règne, il réorganise la structure administrative du pays. Depuis le début de l’Ancien Empire (2647-2151 av. J.-C.), le pays s’est, en effet, divisé en nomes. A la fin de l’Ancien Empire, on compte 38 zones, un nombre qui passera à 42 à l’époque romaine.


Snéfrou crée la charge de vizir, bien que la fonction ait déjà existé depuis quelque temps. Le vizir était chargé d’administrer le pays au nom du roi et de recenser le bétail. La presque totalité des hauts fonctionnaires était des nobles de la cour ou des membres de la famille royale.


C’est aussi avec lui que la momification des rois, de leurs familles et des dignitaires s’est élargie. Le « bon roi », bâtisseur de pyramides, fut un modèle à suivre pour ses successeurs, dont le premier fut le fameux Khéops.


Ouserkaf, le fondateur de la Ve dynastie :


Ouserkaf, qui fut peut-être un fils de Khentkaous et d'un grand-prêtre de Rê, rétablit la forme pyramidale pour la tombe royale, mais il en réduisit notablement les dimensions. Sa pyramide, à Saqqarah, n'atteindra plus que 73,30 m (soit 140 coudées) de côté et moins de 50 mètres de hauteur, sa pente ayant été obtenue comme celle de la pyramide de Khéphren par le triangle 3-4-5. À partir de cette pyramide, le plan de l'appartement funéraire tendra à s'uniformiser : la descenderie, toujours axée sur la face nord, sera généralement construite dans une tranchée en pente dirigée vers une vaste excavation centrale plus ou moins profonde disposée perpendiculairement comme les branches d'un T. C'est là que seront édifiées la salle sépulcrale et l'antichambre qui la précède vers l'est, l'une et l'autre étant couvertes par trois couches successives d'énormes dalles disposées en chevrons. Quant à la descenderie, après avoir atteint le niveau requis dans un vestibule, elle se prolongera au-delà par un couloir horizontal recoupé par une ou plusieurs herses et parfois par un accès à quelques pièces secondaires.


La pyramide d'Ouserkaf, très éboulée, offre l'originalité d'avoir la majeure partie de son temple de culte disposée non pas à l'est, mais sur sa face méridionale. Il ne subsiste plus en place dans ce temple que de nombreux éléments de dallage de basalte et quelques seuils de granit, mais une magnifique tête colossale du roi, en granit, et de beaux fragments de bas-reliefs y furent recueillis.


Pépi II, qui aurait régné plus de 90 ans :


Selon la tradition, ce pharaon aurait régné plus de 90 ans.

Son règne est en tout cas un pivot. Celui qui fait passer l'Egypte de la prospérité de l'Ancien Empire au chaos de la première période intermédiaire.

Il accéda au tröne à l'age de six ans succédant ainsi à son père Pépi Ier.


Le royaume est alors à son apogé, l'un des plus puissants du monde .

Memphis est alors la capitale de l'Egypte.

Le pouvoir royal s'affaiblit au cours des années, la longueur du règne et le vieillisement du souverain ne vont qu'aggraver le phénomène.

Certaines provinces plus riches que d'autres acquièrent une sorte d'autonomie qui morcelle et réduit de plus en plus l'importance du pouvoir central.


A la mort de Pépi II, l'Ancien Empire est en train de sombrer.


Montouhotep II, restaure l'unité de l'Egypte :



Montouhotep II, prince de la XIe dynastie originaire de Thèbes, restaure l'unité de l'Egypte qui a connu des troubles et des famines au cours de la Première Période Intermédiaire.

Il inaugure le Moyen Empire.


L'une des premières mesures prises par Montouhotep II fut de remplacer l'administration existante, héritée à la fois d'Héracléopolis et des rois memphites, par ses propres structures thébaines.

La fonction principale de vizir ne changea pas, mais des adjoints immédiats devinrent "superviseur du sceau" et "superviseur de la maison".

Le premier était chargé de calculer, de percevoir et d'enregistrer les revenus du souverain. Le second s'occupait de tenir les registres relatifs à ces tâches.


Cette structure administrative simple fait ressortir les origines obscures et modestes de la lignées thébaine, car ces titres, loin d'être nouveaux, étaient déjà connu dans l'Ancien Empire, où ils n'étaient utilisés que pour l'administration de petites propriétés.


Sésotris Ier, pharaon bâtisseur et administrateur :



Sésotris Ier, deuxième pharaon de la XIIe dynastie, est dans la grande tradition des pharaons bâtisseurs et administrateurs qui firent la gloire et la prospérité de la civilisation égyptienne.


Son règne s'illustre par une période de paix et de prospérité. Il livra une guerre victorieuse contre les Lybiens et alla livrer bataille jusqu'en Asie. Mais c'est surtout par son génie d'administrateur et ses talents de bâtisseur que le pharaon marqua son règne.


L'Egypte lui doit de nombreux temples, édifices et lieux de culte à Licht, sa capitale, à Karnak, à Abydos et à Héliopolis. Il donna le départ à ce qui allait devenir la somptueuse oeuvre architectural du Moyen Empire.


Amenemhat III, l'un des plus riches monarques du moyen empire :


Sixième roi de la 12e dynastie, Amenemhat III, comme déjà son père et prédécesseur Sésostris III, a choisi pour nombre de ses portraits statuaires, un style "réaliste".


Pendant son long règne, Amenemhat III continue l'oeuvre réformatrice de son père Sésostris III ; il renforce l'exploitation et le contrôle des ressources des régions proches de l'Égypte (Sinaï, Basse-Nubie), et termine la mise en valeur du Fayoum en créant écluses, barrages et canaux pour l'irrigation régulière de cette vaste zone agricole.


Son complexe funéraire, attenant à la pyramide de Hawara dans cette même province du Fayoum, a tant impressionné les Grecs qu'ils l'ont décrit comme un labyrinthe : "...il est vraiment au-dessus de ce que l'on peut dire. Qu'on fasse la somme des constructions, des ouvrages d'art que les Grecs ont produits, ils apparaîtront inférieurs à ce labyrinthe et du côté du travail et du côté de la dépense..." (Hérodote : en Égypte vers 450 av. J.-C., traduction Philippe-Ernest Legrand).


Ahmosis, le fondateur du Nouvel Empire :



Ahmosis fonde la XVIIIe dynastie, laquelle ouvre sur le Nouvel Empire.


C'est un pharaon peu connu et qui n'occupe pas une place éminente dans la lignée des monarques égyptiens.


Pourtant il est celui qui a libéré l'Egypte du joug d'une occupation étrangère particuliérement pesante, celle des Hyksôs.


Aménophis 1er, le bienfaiteur des artisans :


Le culte d'Aménophis 1er est le plus long de tous les cultes royaux.

Il est presque exclusivement thébain, bien qu'on en trouve d'autres traces, notamment en Abydos. Il est particulièrement développé dans le village des artisans de Deir el-Medineh.


Aménophis 1er apparaît aux yeux des artisans comme leur premier bienfaiteur, celui qui a créé "la troupe" des ouvriers pour le creusement et la décoration de la sépulture royale au pied de la montagne thébaine. Toutefois, il n'est pas le fondateur du village lui-même, qui sera le fait de son successeur, Thoutmosis I.

Pour des raisons qui restent mal comprises, ce n'est qu'à l'époque post-amarnienne qu'Aménophis 1er est vraiment célébré comme le dieu et le patron de la nécropole royale toute entière, et devient plus spécifiquement LA divinité protectrice du village de Deir el-Medineh et de ses occupants.


Le plus grand nombre de représentations du souverain se trouvent sur des stèles ou sous forme de statuettes privées comme celle qui se trouve au musée du Louvre, mais aussi sur des linteaux ou des montants de portes, des colonnes ou des piliers, du mobilier, et, bien sûr, sur les parois des tombes. Les plus anciennes sont celles de la tombe de Khabekhnet (fils de Sennedjem) et datent du règne de Ramses II.


Hatchepsout, la reine qui voulut être roi :



Hatchepsout, fille de Thoutmosis Ier n'assura pas seulement l'intérim entre deux règnes, elle assuma le pouvoir.


Lorsqu'elle a dix-huit ans, on la marie à son demi-frère, Thoutmosis-Aakhéperenrê.

A la mort de Thoutmosis Ier, le jeune Thoutmosis-Aakhéperenrê succède au roi sous le nom de Thoutmosis II et Hatchepsout devient alors grande épouse royale.


Le règne du jeune roi dure peu. Il meurt dans sa troisième année de règne. Le trône est vacant. En plus des deux filles qu'il avait eues avec sa grande épouse, Thoutmosis II avait eu un garçon avec une concubine. Ce garçon, qui est à la fois le beau-fils et le neveu d'Hatchepsout, est le futur Thoutmosis III.


Mais il n'a que cinq ans et n'est pas en âge de régner. C'est donc Hatchepsout qui assure la régence, tout en affirmant gouverner selon les volontés du jeune roi.


C'est alors qu'elle décide de devenir reine et de se faire couronner, sans pour autant nier la présence du jeune roi.

Dès lors, la reine a gagné le droit d'arborer la longue barbe postiche dont seul le roi peut orner son visage.


Son régne coïncide avec une période de paix et de prospérité, elle encourage l'agriculture et le commerce.

Elle veille sur l'architecture et attache son nom à des réalisations grandioses : Karnak ( 4 obélisques et plusieurs chapelles), à Bouhen en Nubie ( temple à la gloire d'Horus), mais son plus grand chef d'oeuvre reste le temple de Deir el-Bahari.


Thoutmosis III, le « Napoléon Egyptien » :

Né vers 1504 av. J.-C., le futur pharaon Thoutmosis III est le fils du roi d'Égypte Thoutmosis II et d'une concubine. Très jeune encore à la mort de son père, il doit laisser le trône à sa belle-mère, la reine Hatshepsout.


Tandis que celle-ci se préoccupe surtout de construction et d'administration, le futur souverain forge une armée puissante, dont la partie principale est constituée de chars de guerre montés par des archers, selon des techniques empruntées aux ennemis - Hyksos et Nubiens - et améliorées par les Égyptiens.


À la mort d'Hatshepsout, en 1482 av. J.-C., c'est déjà un guerrier accompli d'une vingtaine d'années. Il se lance aussitôt hors d'Égypte à la poursuite des ennemis qui menacent son royaume. Il s'agit en premier lieu du roi de Kadesh, qui domine le Proche-Orient, et de ses alliés, les Mitanniens, des cavaliers venus des steppes de l'actuelle Syrie.

Sous son règne, long d'une trentaine d'années, l'Égypte pharaonique atteint ainsi sa plus grande extension, jusqu'au royaume du Mitanni au nord et jusqu'à Napata, sur la 4e cataracte du Nil, au sud. Le Nouvel Empire, enrichi par le commerce et les tributs des peuples inféodés, connaît alors son apogée.


Notons qu'avec Thoutmosis III, le terme «pharaon» est pour la première fois employé pour désigner le roi de Haute- et Basse-Égypte.


Amenophis III, le pharaon-soleil :


Son règne dura un peu moins de 40 ans environ.

Il passe pour un Roi érudit, habile en hiératique et écriture cunéiforme, assidu à la lecture et doué pour les mathématiques. En outre, il y reçut également une formation militaire. Lorsque son frère aîné Amenemhat décéda, il fut désigné Prince héritier à l'âge de 8 ans.


Dès lors il accompagna son père dans ses expéditions militaires. Lorsque celui-ci meurt, il lui laisse un Empire puisant et prospère qui s'étend de Karai à Naharina (ou Nahrina). Karai étant le nom que donnaient les Égyptiens à la région Soudanaise entre la 5e et la 4e cataracte, et Naharina étant le nom pour l'État du Mitanni et le cours supérieur de l'Euphrate. Les frontières étaient renforcées et sécurisées et par conséquent, aucune actions militaires n'étaient attendues.


Il est un souverain riche lorsqu'il commence son règne le trésor royal est plein à ras bord. Le Nouvel Empire a alors atteint son apogée.

Cette prospérité est principalement due au commerce, qui fonctionne à merveille.


Il est aussi un grand bâtisseur. Son chef d'oeuvre, est le temple d'Amon à Louxor. Quant aux impressionnants colosses de Memnon, ils sont tout ce qui reste du temple funéraire du souverain.


Akhénaton l'hérétique :


Akhénaton, de son nom de règne Aménophis IV (Néferkhépérourê) a régné sur l'Egypte pendant 17 ans.


En l’an 5 de son règne, Akhénaton (Aménophis IV), le célèbre pharaon « hérétique » monté sur le trône en 1346 av.J.-C, avait, dans sa rupture spectaculaire avec l’ordre ancien, fait bâtir une nouvelle cité à Tell el-Amarna, en plein désert, à 300 km de Thèbes, la capitale religieuse de ses prédécesseurs.


D’un néant de dunes, en à peine 15 ans, il avait fait surgir des sables une ville complète, avec ses palais, ses temples, et ses sanctuaires dédiée à Aton, le dieu solaire unique que le souverain de la XVIIIe dynastie tentait alors d’imposer pour éclipser les anciennes divinités.


Toutânkhamon, l'enfant roi :


Toutânkhamon, pharaon de la XVIIIe dynastie (période du Nouvel Empire), règne sur l'Égypte de 1332 à 1323 av. J.-C. Il monte sur le trône dès l'âge de 9 ans. Comme il est trop jeune pour régner, deux de ses officiers dirigent le pays tout en exerçant une très grande influence sur le jeune pharaon. Il s'agit d'Aÿ, chef de la cavalerie, et d'Horemheb, chef de l'armée. Toutânkhamon n'est pas le descendant direct de son prédécesseur. C'est pourquoi il épouse la troisième fille d'Akhénaton, Ânkhésanamon, sa demi-sœur, afin de consolider son pouvoir.


Toutânkhamon meurt de façon mystérieuse à l'âge de 18 ou 20 ans (l'âge varie selon les textes) ; le général Aÿ prend alors le pouvoir avec l'aide des prêtres d'Amon et épouse Ânkhésanamon, la veuve du pharaon, afin d'affermir son emprise sur l'Égypte. Ânkhésanamon disparaît à son tour de façon mystérieuse peu après ce deuxième mariage. Aÿ régnera de 1323 à 1319 av. J.-C. et désignera Horemheb pour successeur.


Séthi Ier, le fondateur de la grandeur des Ramessides :


Durant les premières années de son règne, il conduit son armée vers le nord pour restaurer le prestige égyptien, entamé pendant les années troubles de la fin de la XVIIIe dynastie. Il combat ainsi dans le nord de la Palestine et en Syrie et mène au moins une bataille contre le roi hittite Mouwatalli. Il conclut ensuite un traité de paix qui pourrait avoir fixé la frontière de l'empire au niveau de la ville de Qadesh, située sur l'Oronte, entre le Liban et l'Anti-Liban.


Séthi ne prend pas de mesures particulières pour accroître la prospérité de l'Égypte. Il fortifie en revanche les frontières, fait exploiter des mines et des carrières nouvelles, fore des puits et reconstruit les temples et les sanctuaires qui étaient tombés en ruine ou endommagés. Il poursuit en outre les travaux entrepris par son père pour la construction de la grande salle hypostyle du temple de Karnak, l'un des monuments les plus imposants de l'architecture égyptienne. Son monument le plus emblématique est peut-être le temple mortuaire d'Abydos, consacré à Osiris et à six autres divinités. Il est en effet décoré de bas-reliefs polychromes d'une extrême délicatesse qui ont préservé une partie de leurs couleurs d'origine. Derrière le temple se dresse un bâtiment curieux qui serait le cénotaphe de Séti. Le tombeau du pharaon est le plus grand et le mieux conservé de toute la Vallée des Rois.


Bien que son fils Ramsès II soit plus célèbre que lui, de nombreux égyptologues considèrent Séti Ier comme le plus grand pharaon de la XIXe dynastie.


Ramsès II dit "le Grand" :


Son règne, d’une exceptionnelle longévité (66 ans !), a été marqué par de nombreuses conquêtes militaires et l’érection de bâtiments et statues à travers tout le pays. Il est aujourd’hui omniprésent dans l’imaginaire égyptologique français.


"Ramsès II a des ambitions de grandeur manifestes, explique Dimitri Laboury, égyptologue et directeur de recherches du Fonds National de la Recherche Scientifique de Belgique, à l'Université de Liège. Il arrive vers -1291, après de sévères épidémies, notamment de peste, et des revers militaires sous les derniers rois de la XVIIIème dynastie. Lorsqu’il monte sur le trône, c’est avec l’ambition de restaurer la grandeur de l’Egypte." Il érige dans cette optique nombre de temples jubilaires, destinés à célébrer les fêtes somptueuses de la royauté égyptienne.


"Ce qui est frappant, c’est l’omniprésence monumentale de Ramsès II, explique l’égyptologue. Il va construire des temples très impressionnants. L’art de Ramsès II est particulièrement impressionnant, et même parfois assez lourd, mais c’est ce qu’il cherche : non pas l’élégant, mais le monumental, qui écrase." En témoignent les colosses d'Abou Simbel et le colosse couché de Memphis, mais aussi le célèbre Ramesséum, situé dans la nécropole thébaine en face de Louxor. "Ce n’est pas ce que l’art égyptien a fait de plus délicat, souligne Dimitri Laboury. Par contre, il faut le reconnaître : c’est écrasant." Les seuls colosses d’Abou Simbel font plus de 20m de haut.


Non content d’être un souverain bâtisseur, Ramsès II usurpe également les monuments de ses prédécesseurs, en faisant graver son nom sur des temples qu’il n’a pas construit. Lui qui n’est "que" le troisième pharaon de sa dynastie, et d’une nouvelle dynastie récemment parvenue au pouvoir, cherche ainsi à se connecter au passé prestigieux de la XVIIIème dynastie. "La perception de l’histoire des Égyptiens est basée sur les monuments, explique Dimitri Laboury. Or puisque le nom de Ramsès II est omniprésent sur ces monuments, il devient une figure majeure de leur propre représentation de l’Histoire."


Ramsès II est aussi resté célèbre pour sa vie privée, dont les chiffres donnent le tournis. En 66 ans de règne, il se marie à une douzaine d’épouses royales (dont la moitié sont ses propres filles), fréquente près de 200 concubines du harem et engendre pas moins de 126 enfants.


Ramsès III, le dernier des géants :


Son règne ne fut pas de tout repos, fils du pharaon Setnakht, il sait évaluer les forces de l'ennemi, peser les situations et faire face aux dangers.

Il marche d'abord contre les Lybiens, qu'il sait les plus faibles. La cuisante défaite qu'il leur inflige laisse entre les mains de ses soldats un très grands nombre de prisonniers.

Les Lybiens battus, le souverain peut se retourner contre les autres envahisseurs. Ceux-ci attaquent à la fois sur terre et sur mer. Ils sont redoutables.

Rien ni personne n'a encore pu les arrêter jusque-là.

Le choc qui se prépare sera terrible et le souverain de l'Egypte sait qu'il joue l'avenir de son pouvoir, de son empire et de son peuple.


Ramsès III prend personnellement la tête de son armée. La bataille s'engage. Quels que soient leur nombre et leur fougue, les ennemis ne parviennent pas à battre sur terre les forces égyptiennes qui tiennent solidement les frontières de Palestine. En revanche l'issue du combat risque d'être plus incertaine sur l'eau. Les envahisseurs ont en effet imaginé de pénétrer à l’intérieur du pays en empruntant les bouches du Nil.


Or, si les Egyptiens sont d'habiles navigateurs fluviaux, ils n'ont pas à proprement parler une marine de guerre.

Là encore, Ramsès III montre ses capacités d'organisateur et de stratège. Tout ce qui flotte, des galères royales aux plus modestes barques de pêcheurs, est réquisitionné et massé aux différents points stratégiques du delta.

Chaque embarcation emporte à son bord un détachement d'archers avec leurs arcs et leurs flèches. De veritables murailles flottantes barrent toutes les voies naviguables menant vers le pays. C'est à elles que se heurtent les ennemis sur lesquels s'abat une pluie serrée de flèches et de javelots. C'est une victoire éclatante.


A la fin de sa vie une conspiration au sein de son harem est révélée, de nombreux membres de son entourage dont des hauts dignitaires et membres de la cour y sont mêlés. La justice passe. Des condamnations à mort et des peines d'exil sont prononcées.

Le mystère plane sur la mort de Ramsès III dont la disparition semble en effet se situer précisément au moment de ce procès.


Mystère des dieux de l'Egypte - Edition Atlas

L'ABCdaire des Pharaons - Flammarion Histoire et civilisations - National Geographic

47 vues0 commentaire
bottom of page