La moitié supérieure d'un colosse à la surface de la baie d'Aboukir, au nord-est d'Alexandrie.
La sculpture complète représentait Hâpy, la personnification divine du Nil dans la mythologie égyptienne, qui fertilisait les champs égyptiens.
Un géant de plus de cinq mètres, tout en granite rose, gardait l’entrée du port de Thonis-Héracléion. Dans ses mains, un plateau avec des jarres et des vases contenant diverses offrandes destinées aux dieux de l’ancienne Egypte. C’est ainsi que Hapy, avatar du Nil en crue, accueillait au quatrième siècle avant notre ère les marins venus de la Méditerranée pour commercer avec le royaume des pharaons. Avant de sombrer dans la mer probablement lorsque la cité, telle une Atlantide égyptienne, fut envahie par les eaux à la suite de séismes et de tsunamis aux alentours du IIe siècle de notre ère.
Thonis-Héracléion, cette ville perdue depuis longtemps, redécouverte sous l'eau par une équipe de 60 personnes de 10 nationalités différentes dont l'archéologue français Franck Goddio, était un centre de commerce et de pèlerinage et un site rituel pour Cléopâtre et d'autres pharaons ptolémaïques.
Depuis 1992 l’équipe de l’archéologue sous-marin Franck Goddio sillonne la mer au large du littoral égyptien à la recherche de trésors historiques. Leurs découvertes ont permis de reconstituer le grand port d’Alexandrie, ont fait ressurgir du fond marin les vestiges des cités submergées de Thônis-Héracléion et Canope et ont mis en lumière les rites ténébreux des pharaons.
PHOTOGRAPHIE DE CHRISTOPH GERIGK, FRANCK GODDIO/ HILTI FOUNDATION
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