Le temple de Dendérah, qui se situe à 65 kilomètres au nord de Louqsor, est dédié à la déesse Hathor. Le culte de cette divinité, très souvent représentée en vache, est lié à la musique et à la danse.
Le site de Dendérah est occupé dès l’Ancien Empire et cette occupation perdure tout au long de l’histoire égyptienne. Après son abandon, le temple de Dendérah était couvert et environné de déblais et c’est en 1845 que Mehémet Ali, le vice-roi d’Égypte, ordonne le déblaiement du temple.
En 1903, la découverte d’une partie du trésor du temple raviva l’intérêt pour ce site. Le temple que l’on visite aujourd’hui fut commencé sous Ptolémée XII Aulète, le 16 juillet 54 av. J.-C., et inauguré en 29 av. J.-C sous l’empereur Octave. Une enceinte importante renferme le temple d’Hathor mais également de nombreux autres édifices.
Le temple d’Hathor se compose de multiples espaces parmi lesquels nous pouvons citer la cour, le pronaos, la salle de l’apparition d’Hathor, le laboratoire, la bibliothèque, les magasins,la salle des offrandes, la salle de l’Ennéade, la ouâbet ou salle pure, le couloir mystérieux, le naos, les chapelles, les cryptes, les terrasses, le kiosque, les chapelles osiriennes. C’était dans le naos, lieu le plus sacré du temple, que prenaient place la statue et la barque processionnelle de la divinité.
D’autres espaces, telles que la ouâbet ou le kiosque, jouaient un rôle fondamental lors de la Fête du Nouvel An. Une fois par an, la statue de la divinité était sortie de son naos, habillée, fardée et embellie avec des bijoux, puis montée sur les terrasses où les prêtres procédaient, dans le kiosque, à la présentation de la statue aux premiers rayons du soleil. Ce rituel, appelé « l’union au disque », permettait de capter l’énergie universelle renaissante.
Les terrasses permettaient également d’accéder aux six chapelles osiriennes où était conservée une relique d’Osiris et où étaient célébrés les mystères de la renaissance du dieu. C’est également du plafond de l’une de ces chapelles que provient le célèbre zodiaque aujourd’hui conservé au musée du Louvre.
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